
Rubber Ducky USB : c’est quoi et comment s’en protéger?
Dans l’univers de la cybersécurité, certains outils sont devenus presque légendaires. Le Rubber Ducky USB en fait partie. À première vue, il ressemble à une clé USB tout à fait banale. Pourtant, c’est l’un des dispositifs les plus redoutables lorsqu’il tombe entre de mauvaises mains.
Dans cet article, on démystifie ce petit outil, on explique comment il fonctionne et, surtout, comment s’en protéger efficacement.
Qu’est-ce qu’un Rubber Ducky USB ?
Le Rubber Ducky est un appareil mis sur le marché initialement pour aider les professionnels en cybersécurité à tester la résistance des systèmes. Sa particularité : ce n’est pas une clé USB… mais un clavier déguisé.
Dès qu’il est branché dans un ordinateur :
- Il est reconnu comme un périphérique clavier.
- Il peut taper des commandes extrêmement rapidement (plus vite que n’importe quel humain).
- Ces commandes peuvent servir à voler des mots de passe, télécharger des logiciels malveillants ou donner l’accès total à un pirate.
En clair : si vous branchez un Rubber Ducky piégé, l’ordinateur exécute automatiquement les instructions programmées, sans poser de questions.
Pourquoi est-ce dangereux ?
Le Rubber Ducky exploite la confiance que nos appareils accordent aux claviers.
Un clavier est un périphérique autorisé par défaut : aucune alerte, aucun message de sécurité, aucune analyse antivirus.
Cela en fait l’une des attaques les plus rapides et silencieuses :
- Il peut compromettre un système en moins de 10 secondes.
- Il ne nécessite aucune connexion Internet pour fonctionner.
- Il contourne plusieurs protections de base.
- Il peut être laissé dans un stationnement, un corridor ou une salle de pause… sachant que quelqu’un finira par le brancher.
C’est pour cette raison que les tests d’intrusion utilisent parfois ce type d’appareil : il permet de mesurer le niveau de vigilance des employés, un élément clé de la cybersécurité.
Comment reconnaître un Rubber Ducky ?
Le problème : il ressemble à une clé USB ordinaire.
Cependant, certains indices peuvent éveiller les soupçons :
- Il n’a pas de marque, aucune étiquette connue.
- Il semble abandonné dans un endroit public ou inhabituel.
- Un employé l’a trouvé au sol ou dans un stationnement.
Dans le doute : on ne branche jamais un périphérique inconnu.
Comment se protéger efficacement ?
Voici les bonnes pratiques essentielles, aussi simples qu’efficaces.
a) Désactiver l’exécution automatique des périphériques USB
Empêche l’ordinateur d’accepter un périphérique sans validation manuelle.
b) Mettre en place une liste blanche USB
Seuls les appareils USB autorisés (et enregistrés) peuvent être utilisés sur les postes de travail.
Tout autre périphérique est automatiquement bloqué.
c) Sensibiliser les employés
La prévention reste votre meilleure défense :
- Ne jamais brancher une clé USB trouvée.
- Toujours vérifier la provenance d’un périphérique.
- Signaler immédiatement tout appareil suspect.
Dans quels contextes est-il utilisé… légalement ?
Le Rubber Ducky n’est pas un gadget criminel à l’origine. Il est utilisé par :
- les testeurs d’intrusion,
- les red teams,
- les consultants en sécurité,
pour évaluer la capacité d’une entreprise à résister aux attaques physiques. Mais entre de mauvaises mains, il devient un outil d’attaque extrêmement puissant.
Un petit objet, mais un grand risque
Le Rubber Ducky USB montre qu’une cyberattaque ne nécessite pas toujours un virus sophistiqué.
Parfois, un simple périphérique laissé sur un bureau peut suffire.
La meilleure protection reste :
- la vigilance,
- la sensibilisation,
- et des mesures de sécurité simples à appliquer.
La cybersécurité commence par un réflexe essentiel : penser avant de brancher.
Soyez vigilant !



